Agence de santé publique du Canada
Les filles agressives - Aperçu
Introduction
Jusqu'à récemment, on croyait que les personnes de sexe masculin étaient plus agressives que celles de sexe féminin et, par conséquent, peu d'études sur l'agressivité et la violence incluaient des filles et des femmes. Cependant, ces derniers temps, plus d'adolescentes ont été accusées de crimes violents qu'auparavant1, ce qui a amené les chercheurs à s'intéresser davantage aux filles ayant recours à la violence. Or, les programmes de prévention et les services d'intervention s'inspirent souvent de recherches fondées sur des explications du comportement masculin. Cependant, dans les études plus récentes, on tente de trouver de meilleurs moyens de prévenir le comportement agressif et la violence chez les filles et d'intervenir lorsqu'ils se manifestent 2-5.
Le taux de criminalité avec violence relevé dans les rapports officiels a connu une croissance constante chez les jeunes - garçons et filles - à la fin des années 80 et durant les années 90 : le taux chez les garçons a presque doublé, et celui chez les filles a pratiquement triplé6,7. Par exemple, le taux de criminalité avec violence chez les filles est passé de 2,2 pour 1 000 en 1988 à un sommet de 5,6 pour 1 000 en 1996, puis a commencé à décliner en 1999. Deux points importants doivent être signalés. Premièrement, le nombre d'accusations portées contre les garçons est encore trois à quatre fois plus élevé que chez les filles. Deuxièmement, comme le nombre réel d'accusations portées contre les filles est petit, une faible augmentation entraîne une hausse importante du pourcentage8.
Certains chercheurs prétendent que l'augmentation peut s'expliquer en partie par l'approche plus stricte adoptée ces dernières années à l'égard des batailles et de l'intimidation dans les cours d'école, approche qui a conduit les éducateurs, les parents et la police à qualifier d' « agressifs » des comportements auparavant perçus comme déplorables ou « mauvais », mais non comme criminels9. En fait, dans l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes, les taux de comportement agressif auto-déclarés par les enfants de 10 et 11 ans étaient semblables en 1994-1995 et en 1996-1997 (38 % et 34 %, respectivement)10. Dans les deux cycles de l'enquête, les filles de 12 et 13 ans étaient moins nombreuses que les garçons à adopter des comportements agressifs (29 % et 56 %, respectivement)11.
Termes et définitions
Les chiffres ne donnent pas en eux-mêmes une idée de la dynamique qui sous-tend le recours des filles à des comportements agressifs et à la violence. Il s'avère utile de commencer par définir les termes utilisés pour parler de l'agressivité et de la violence chez les filles.
Comportement agressif
On peut définir le comportement agressif comme « une classe de comportements qui ont en commun d'être dérangeants et éprouvants et d'entraîner une aversion chez les autres » [traduction]12. Autrement dit, les comportements agressifs sont ceux qui blessent les autres ou sont dangereux pour eux. Les comportements agressifs observables du dehors, comme l'emploi d'épithètes injurieuses, les railleries, l'inti-midation physique et les menaces, sont manifestes. Les comportements agressifs non observables, comme le mensonge ou le vol, sont cachés. Les comportements agressifs peuvent aussi être directs (menaces, cris, insultes, emploi d'épithètes injurieuses, taquineries, coups, bouscu-lades, poussées, coups de pied ou destruction des biens personnels) ou indirects (aussi connus sous le nom d'agression « sociale » ou « relationnelle » et qui comprennent l'évitement, l'exclusion, le fait de ne pas tenir compte de l'autre, le commérage, le fait de faire circuler de fausses rumeurs ou le dévoilement des secrets d'une autre personne). Selon des rapports canadiens, les filles de tous âges adoptent plus souvent un comportement agressif indirect que les garçons, et les comportements agressifs indirects sont plus nombreux avec l'âge chez les garçons comme chez les filles13,14.
Violence
La violence se distingue du comportement agressif par l'utilisation manifeste et observable de la force physique15,16. Habituellement, les comportements agres-sifs masculins sont manifestes et directs (physiques), ce qui contribue à l'idée que la violence est un comportement masculin. Cependant, des études récentes indiquent que les personnes de sexe féminin utilisent tant la violence directe qu'indirecte (elles font commettre aux personnes de sexe masculin des actes violents à leur place)17,18. Si on présume que la violence est un comportement masculin, on ne percevra pas la violence féminine ou on la niera. Par conséquent, on ne trouvera pas de moyens de prévenir la violence chez les filles et d'intervenir lorsqu'elle se manifeste.
Intimidation
Les intimidateurs se servent de leur pouvoir pour mettre les autres à leur merci. Habituellement, une « personne dominante (l'intimidateur) adopte de manière répétée un comportement agressif visant à causer de la détresse chez une personne moins dominante (la victime) »[traduction]19. Les filles intimida-trices ont tendance à manipuler les groupes sociaux en usant d'épithètes blessantes et de la violence verbale et en faisant circuler des rumeurs qui peuvent nuire à l'amitié entre d'autres filles ou exclure certaines filles d'un cercle social20. Ainsi, les filles intimidatrices sont plus nombreuses à recourir à des comportements agressifs non physiques plutôt qu'à la violence physique21. Ces dernières années, on a signalé que des filles se servaient d'Internet pour harceler leurs pairs22. Des études récentes indiquent que 9 % des Canadiennes âgées entre 4 et 11 ans participent à l'intimidation d'autres enfants et que 7 % sont victimes d'intimida-tion; on a observé que 68 % des enfants jouaient les deux rôles (intimidateur et victime)23. Sans intervention, les comportements d'intimidation chez les jeunes enfants persistent fréquemment pendant toute l'adolescence. Les filles qui subissent de l'intimidation sont plus souvent tristes ou misérables que fâchées. Elles parlent plus fréquemment de leur détresse à leurs amis qu'à un professeur ou à un autre adulte24.
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Trouble des conduites
Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV)25, pour recevoir un diagnostic de trouble des conduites, une jeune personne doit avoir commis au moins trois actes figurant dans l'une ou l'autre des quatre catégories de conduites agressives (agressions envers des gens et des animaux, destruction de biens matériels, fraude/vol et violations graves des règles) au cours des 12 mois précédents, le dernier comportement agressif ayant été présent durant les 6 derniers mois26. Les filles qui adoptent fréquemment des comportements agres-sifs et violents pourraient recevoir un diagnostic de « trouble des conduites ». Ces filles présentent des comportements répétitifs qui bafouent les droits des autres et sont destructeurs sur le plan social27. Seul un praticien qualifié ayant reçu une formation sur le DSM-IV peut poser un diagnostic de trouble des conduites, qui constitue un dysfonction-nement sous-jacent chez la personne et ne représente pas une réaction à une situation sociale ou à un contexte donné28. Le diagnostic de trouble mental est une étiquette permanente qui peut empêcher les filles qui le reçoivent de modifier leurs comportements ou d'en adopter de nouveaux. Ainsi, toute personne qui travaille auprès des enfants et des jeunes devrait prendre très au sérieux le fait d'étiqueter un comportement et ne le faire qu'après avoir soigneusement évalué les effets et la pertinence du diagnostic29.
Des recherches semblent indiquer que des facteurs biologiques, génétiques et médicaux jouent un rôle dans la survenue du trouble des conduites chez certains enfants30. Des facteurs environnementaux comme la famille, l'éducation et les relations avec les pairs influent également sur le développement et la persistance du trouble des conduites. Le trouble des conduites est différent du « trouble oppositionnel ». Les filles qui ont des troubles oppositionnels ont des comportements négativistes, hostiles et provoca-teurs, mais ceux-ci ne violent pas les droits des autres.
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Pourquoi les filles ont-elles recours à des comportements agressifs et violents?
Certains chercheurs croient que les filles ont des raisons différentes de celles des garçons d'adopter un comportement agressif et violent. Aucun facteur unique ne permet de prévoir de tels comportements31. Les facteurs qui contribuent au risque de comportement agressif et violent chez les filles peuvent être systémiques (contexte familial, communautaire et social) ou individuels (personnels)32. Habituellement, de nombreux facteurs interagissent.
Dynamique familiale et relations parentales
Selon certaines données, le comportement agressif et violent serait lié à des facteurs familiaux et sociaux, notamment : les privations sociales et financières; la dureté et l'inconstance du parentage; les problèmes conjugaux des parents; la violence familiale, qu'elle se manifeste entre les parents, entre les enfants ou soit exercée par les parents envers les enfants; la mauvaise santé mentale des parents; la violence physique et sexuelle; ainsi que l'alcoolisme, la toxicomanie ou l'abus d'autres substances par les parents ou d'autres membres de la famille33. En outre, de nombreuses filles agressives et violentes ont des liens ténus avec leur mère34,35.
Difficultés à l'école
Les filles qui sont aux prises avec des difficultés à l'école, comme le rejet social par les pairs et des liens faibles avec l'école, sont plus souvent absentes et risquent plus d'abandonner un jour leurs études. Ces filles sont aussi plus nom-breuses à se montrer agressives et violentes36-39. Les problèmes familiaux et les difficultés d'apprentissage sont aussi reliés aux difficultés à l'école.
Questions relatives au sexe
Les filles agressives et violentes con-sidèrent souvent que le contrôle et la domination des hommes envers les femmes sont normaux. Elles peuvent partager les idées des personnes qui approuvent la violence des hommes envers les femmes parce qu'elles croient souvent que les filles et les femmes ont moins de valeur et d'importance que les garçons et les hommes. Les filles agressives et violentes ont tendance à attaquer les filles qu'elles perçoivent comme étant en compétition avec elles pour l'attention masculine et à maintenir des liens sociaux avec les pairs qui peuvent, selon elles, les aider à remporter la victoire40.
Ennui et besoin d'attirer l'attention
Les filles qui adoptent des conduites sociales agressives et ont recours à l'intimidation mentionnent que leur motivation est souvent de vaincre l'ennui en créant un émoi, en cherchant à connaître les rumeurs, en tentant d'attirer l'attention et de se faire valoir41 et d'obtenir l'approbation d'un groupe exclusif42.
Liens avec les pairs délinquants
Les filles risquent plus que les garçons d'être rejetées par les pairs lorsqu'elles adoptent une conduite agressive et violente ouverte (manifeste et directe)43. Cependant, les filles peuvent être tentées de se joindre à un gang lorsqu'elles désirent fuir un foyer défavorisé sur le plan économique, accroître leur estime de soi et leur sentiment d'appartenance ou obtenir vengeance et protection44. L'association à des pairs délinquants augmente les possibilités de comportements agressifs et violents chez les filles.
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Expériences de mauvais traitements
Les filles agressives et violentes révèlent fréquemment avoir été brutalisées par d'autres45. Elles sont plus nombreuses que les filles non violentes et que les garçons violents ou non à avoir été attaquées sur le chemin de l'école, subi de la violence physique à la maison, été victimes d'abus sexuel ou contraintes à avoir des relations sexuelles46. Dans leurs relations avec les adultes, les filles agressives et violentes ont souvent appris que dans une relation, une personne domine et maltraite l'autre47.
Rôle des drogues
L'abus de l'alcool et des drogues contribue à l'agressivité et à la violence chez les adolescents des deux sexes48. Cependant, il semble exister un lien particulièrement étroit entre l'usage chronique des drogues par les filles et leur recours constant à la violence49.
Réactions physiologiques atypiques
Les filles qui extériorisent (montrent ouvertement) leur agressivité et leur colère ont très souvent vécu à de multiples reprises dans leur famille des événements négatifs durant lesquels elles ne pouvaient ni lutter ni s'échapper (p. ex., maltraitées durant leur enfance ou témoins de mauvais traitements à l'endroit d'un parent, d'un frère ou d'une soeur)50. En conséquence, ces filles réagissent souvent moins que les autres lorsqu'elles sont exposées à une situation de menace ou de stress. Elles sont plus nombreuses à ne pas fuir des situations que d'autres jugeraient risquées ou dangereuses et, par le fait même, à se retrouver en situation de violence51.
Facteurs liés à la personnalité et la maladie mentale
Bien que la prévalence du trouble des conduites ne soit que de 2 % chez les jeunes femmes52, près de 90 % des filles agressives et violentes reçoivent un diagnostic de trouble des conduites, et 31 %, de dépres-sion majeure53,54. On sait également que les filles agressives et violentes souffrent d'anxiété et de troubles de l'attachement (difficulté à établir et à entretenir des liens sociaux et personnels d'affection)55. Au début de la puberté, les filles courent habituellement trois fois plus de risques que les garçons de souffrir de dépression en raison d'une faible estime de soi, d'une image corporelle négative, de sentiments d'impuissance et de désespoir et de stress56. Si, en plus, elles sont exposées à des mauvais traitements ou à la négligence à la maison, le risque qu'elles se retrouvent dans des situations de violence s'accroît57.
Retard du développement cognitif, moral et social
Il y a plus de risques que les filles adoptent un comportement agressif et violent si elles croient que les gens ont une attitude négative à leur égard58. Les filles agressives et violentes peuvent aussi avoir une mauvaise représentation ou image de soi en raison de leurs croyances négatives les touchant ou parce qu'elles se sentent mal perçues par leurs parents et leurs pairs59.
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Les filles qui ont des retards du dévelop-pement cognitif, moral ou social sont plus nombreuses à éprouver des difficultés scolaires et à être rejetées sur le plan social; par conséquent, elles sont plus à risque de recourir à des comportements agressifs et violents60.
Mythes et réalités concernant les filles violentes
Les mythes abondent concernant les raisons qui poussent les filles à adopter une conduite agressive et violente. Les raisons qui incitent les filles à devenir agressives ou violentes s'expliquent mieux lorsqu'on examine leur vécu et leurs croyances. Le tableau 1 résume les mythes et les réalités concernant les facteurs contribuant aux comportements agressifs et violents chez les filles61,62.
Tableau 1
Mythes et réalités concernant l'agressivité et la violence chez les filles
Mythe
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Réalité
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Les filles agressives et violentes…
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Les filles agressives et violentes… |
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Quels facteurs peuvent prévenir le recours des filles aux conduites agressives et violentes?
Des facteurs de protection divers peuvent aider les filles à risque à ne pas adopter des comportements agressifs ou violents63.
Facteurs de protection individuels : les filles intelligentes qui ont une bonne estime de soi, se croient compétentes et sont capables de prendre des responsabilités sociales et personnelles appropriées à leur âge sont peu nombreuses à devenir agressives ou violentes.
Facteurs de protection familiaux : au sein de la famille, les variables qui favorisent l'adoption par les filles de comportements assertifs plutôt qu'agressifs sont notam-ment l'exposition positive à des situations sociales; la présence d'au moins un adulte qui se préoccupe d'elles et les appuie; des relations positives avec les parents, particulièrement la mère; et des parents efficaces et non autoritaires.
Facteurs de protection scolaires et com-munautaires : à l'école et dans le voisinage, les variables qui aident à prévenir et à contrer l'agressivité et la violence chez les filles sont notamment les possibilités d'éducation, de réalisations, de croissance personnelle et d'emploi, de même que l'impression d'avoir des liens avec la collectivité locale.
Les efforts visant à prévenir ou à contrer l'agressivité et la violence chez les filles devraient être déployés aux niveaux individuel, familial et communautaire.
Niveau individuel : les programmes de prévention et les services d'intervention devraient cibler les façons uniques dont
les filles réagissent aux initiatives de prévention de la violence64. Les initiatives devraient :
- rehausser la faible estime de soi des filles
- lorsqu'elles sont proches de l'adolescence;
- être axées sur l'intervention précoce chez les filles qui ont vu ou vécu de la violence, et plus particulièrement sur le renforcement et la mise en valeur des rôles féminins;
- faire vivre des expériences qui procurent un sentiment d'importance (un sentiment de valeur personnelle et d'appartenance) qui ne soit pas basé sur la valeur sexuelle;
- faire participer les filles à des programmes d'initiation aux compétences sociales et à l'affirmation de soi65-67;
- éviter de faire appel à des programmes axés uniquement sur la maîtrise de la colère, car ils ne tiennent pas compte du fait que l'agressivité et la violence peuvent être des moyens d'adaptation dans la lutte pour la survie (p. ex., pour l'auto-protection).
Niveau familial : la participation des parents aux interventions est essentielle. Les filles agressives tirent des bienfaits d'une relation à long terme avec au moins un adulte qui leur inculque un sentiment d'acceptation et de sécurité et des valeurs prosociales68. Dans certains cas, cet adulte peut ne pas faire partie de la famille.
Niveau scolaire et communautaire : on a observé que la participation précoce à des programmes proactifs et prosociaux dans les écoles primaires contribuait à réduire les comportements agressifs et violents chez les filles69. Les enfants (garçons et filles) devraient prendre part à des discussions sur le sexisme, et on devrait leur enseigner à avoir une vision plus large et moins restrictive du rôle des garçons et des filles70. Les meilleurs efforts de prévention sont souvent communautaires, font appel à des stratégies multiples et sont fondés sur une approche holistique qui fait intervenir les parents, les élèves, les organismes communautaires et les membres de la collectivité. Les programmes devraient aussi comporter des plans d'évaluation continue et de suivi.
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Ressources
Voici une liste d'outils d'évaluation du risque, de programmes de prévention et de services d'intervention canadiens qui aideront les parents, les professeurs et les travailleurs auprès des jeunes.
Earlscourt Child and Family Centre
46 St. Clair Gardens Toronto, (Ont.) M6E 3V4 Tél. : (416) 654-8981 Téléc. : (416) 654-8996
Courriel : mailus@earlscourt.on.ca Internet : www.earlscourt.on.ca
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Ministère de la Justice Canada
284, rue Wellington, Ottawa (Ont.) K1A 0H8 Internet : http://canada.justice.gc.ca/fr/ps/yj/
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Men for Change
C.P. 33005, Quinpool Postal Outlet Halifax, (N.-É.) B3L 4T6 Tél. : (902) 457-4351 Téléc. : (902) 457-4597 Courriel : info@m4c.ns.ca/fr01.html ou aa116@chebucto.ns.ca ou mailto:healthy@fox.nstn.ca Internet : www.m4c.ns.ca ou www.chebucto.ns.ca/Community Support/Men4Change
- Safer, A. Healthy Relationships: A Violence-prevention Curriculum,
1996.
British Columbia Health Research Foundation
#710-4720 Kingsway Burnaby, (C.-B.) V5H 4N2
Tél. : 1 800 565-1994 ou (604) 436-3573 Téléc. : (604) 436-2573 Internet : http://www.bchrf.org
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Stratégie nationale pour la prévention du crime, Ottawa (Ont.) Internet : http://web.uvic.ca/cyc ou http://www.crime-prevention.org
- Guide de l'évaluation des besoins des jeunes. Accessible sur
Internet : http://web.uvic.ca/cyc/naty
BC Institute Against Family Violence
Vancouver, BC
Tél. : (604) 255-5147
Internet : http://www.bcifv.org/
- SAFE TEEN: A life skills and violence prevention program.
Accessible sur Internet : http://www.bcifv.org/resources/news
letter/1998/fall/safeteen.html
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Notre mission est d'aider les Canadiens et les Canadiennes
- maintenir et à améliorer leur état de santé.
Santé Canada
Les filles agressives a été préparé par Sibylle Artz et Diana Nicholson pour l'Unité de prévention de la violence familiale de Santé Canada.
Also available in English under the title: Aggressive girls.
Les opinions exprimées dans le présent document sont celles des auteures et ne reflètent pas nécessairement celles de Santé Canada.
Il est interdit de reproduire le contenu du présent document à des fins commerciales, mais sa reproduction à d'autres fins est encouragée, à la condition que la source soit citée.
On peut obtenir, sur demande, la présente publication en formats de substitution.
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Centre national d'information sur la violence dans la famille
Unité de prévention de la violence familiale
Direction générale de la santé de la population et de la santé publique Santé Canada (Indice de l'adresse : 1909D1) Immeuble Jeanne-Mance, 9e étage Pré Tunney Ottawa (Ontario) K1A 1B4
Téléphone : 1 800 267-1291 ou (613) 957-2938 Télécopieur : (613) 941-8930 ATME : 1 800 561-5643 ou (613) 952-6396 Site Web : http://www.phac-aspc.gc.ca/nc-cn Courriel : ncfv-cnivf@phac-aspc.gc.ca
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2002 No de cat. H72-22/24-2002F
ISBN 0-662-88206-7
Boy, 8, found dead; mom faces charge
Canadian Press, (various newspapers across Canada, including the Toronto Star) Aug. 16, 2006.
ISLE LA MOTTE, Vt. A Montreal mother recovering from alleged self-inflicted wounds will be charged in the coming days with murdering her 8-year-old son, whose body was found in Lake Champlain, a Vermont state attorney said today.
I am going to prepare a charge of first-degree murder, Grand Isle States Attorney David Miller said in a telephone interview. Read More ..
Yeeda Topham killed her baby son but walks free
Australian Associated Press
December 05,
2008
A WOMAN who killed her infant son by jumping with him from the eighth floor of a city apartment block has walked free after being convicted of manslaughter.
Yeeda Topham, 40, of Roleystone near Perth, had pleaded guilty in the West Australian Supreme Court to a charge of unlawfully killing 21-month-old James Topham on November 5 last year. Read More ..
Firefighters Find Baby's Body In Washing Machine
Fire Officials Claim Fire Intentionally Set
NBC4-TV, Los Angeles, California, U.S.A.
LOS ANGELES, USA -- Murder charges are expected to be filed against a woman whose infant son's body was found in a washing machine after firefighters doused what they say was an intentionally set fire, authorities said Tuesday.
Latunga Starks, 32, was taken into custody last night, according to the Sheriff's Department Web site.
Los Angeles Police Department Lt. Dennis Shirey identified the mother and her nearly 3-month-old son, Michael Kelvin Thompson.
Mother found guilty of drowning autistic daughter
The Toronto Star, By Peter Small, Courts Bureau, March 01, 2008
Xuan (Linda) Peng has been found guilty of second-degree murder in the drowning death of her 4-year-old autistic daughter Scarlett in a bathtub in the family home.
A Superior Court jury returned its verdict Saturday morning after two days of deliberations.
Scarlett Chen was discovered unconscious by her distraught father David Chen in the tub on the second floor of the family's townhouse on Rosebank Dr., near Markham Rd. and Sheppard Ave. E. on July 12, 2004.
Peng told police that she had put their daughter down for a nap in the adjoining bedroom, and had no idea she had climbed into the bathtub, which the woman had filled with water to clean some kitchen utensils.
However, seven months later, homicide detectives charged the 36-year-old Chinese immigrant with first-degree murder. The charges were later reduced to second-degree murder. Read More ..
Woman held in beating deaths of sons
Associated Press, Globe and Mail, Tuesday, May. 13, 2003, Page A15
TYLER, TEX. -- A woman accused of fatally beating two of her sons with rocks spent Mother's Day sobbing and muttering in a jail cell.
Deanna LaJune Laney, 38, remained on suicide watch yesterday at Smith County Jail, where she was held in lieu of a $3-million (U.S.) bond on capital-murder and aggravated-assault charges.
Ms. Laney is accused of killing Joshua Laney, 8, and Luke Laney, 6, and injuring their 14-month-old brother, Aaron. The toddler remained in critical condition yesterday at a Dallas Hospital.
In a call to emergency workers early Saturday, Ms. Laney reported that she had just "bashed their heads in with a rock," Sheriff J. B. Smith said. Read More ..
Mother Shoots father, has his Baby and then kills the Baby and Herself
Investigation into the Death of Zachary Andrew Turner (18 July 2002 to 18 August 2003)
Zachary Turner, a 13 months old baby, died at the hands of his fugitive mother, Dr. Shirley Turner, who killed him and then committed suicide on August 18, 2003.
Turner was facing extradition to the United States to stand trial for the 2001 murder of Dr. Andrew Bagby, Zachary's father.
28-year-old Dr. Andrew Bagby was found shot to death in Keystone State Park, 55 kilometres northeast of Pittsburgh, PA, U.S.A.
Turner fled to Newfoundland, Canada where Zachary was born. She was out on bail against the wishes of U.S. authorities at the time of Zachary's death. Read More ..
Canada's largest national newspaper
Some mothers have had enough hugs
The Globe and Mail
October 6, 2006
Toronto - As a female friend of Frances Elaine Campione put it, this after Ms. Campione was charged on Wednesday with murder in the death of her two young children, "That mother needs a hug."
In that line, widely repeated in Toronto and national media outlets, is a telling clue to what is so wrong with much of what happens both in the nation's family courts and in its child-protection system -- the pervasive view of the female of the species as constantly nurturing (except, you know, when she allegedly kills) and as in need of constant nurture (hugs all 'round, no matter what).
For the record, Ms. Campione was arrested two days ago after she phoned 911 to report that there were two dead children inside her Barrie, Ont., apartment, and shortly after, didn't police arrive to find the bodies of her own little girls, one-year-old Sophia and three-year-old Serena.
She and her estranged husband Leo were reportedly in the throes of a nasty custody battle, with Mr. Campione accused of assaulting his wife and the older child, and Ms. Campione allegedly alarmed, and/or depressed, at the prospect of losing that fight.
And The Globe has confirmed that involved with the family was the Children's Aid Society of Simcoe County. At the moment, the nature of that involvement is unknown -- except as it has been reported by neighbours who saw social workers at the apartment and say that, for a time recently, the girls lived with their paternal grandparents.
Ontario woman convicted of son's starvation death granted full parole
Canadian Press
Wednesday, May. 22, 2002
KINGSTON, Ont. (CP) -- An Ontario woman who was sentenced to 16 years in prison in one of Canada's stiffest penalties for child abuse will be released on full parole after serving less than half her term.
Lorelei Turner, 38, and her husband Steven were convicted of manslaughter in July 1995 for beating and starving their three-year-old son John to death in a case that horrified Canadians who followed the trial.
But on Wednesday, a panel of the National Parole Board in this eastern Ontario city ruled Turner will be released but placed on probation until July 2011.
Until then, she must remain within 25 kilometres of her residence, is not allowed unsupervised contact with anyone under 16, and must continue to receive counselling.
"The board would have looked at the risk and obviously found a low risk to reoffend," Carol Sparling of the National Parole Board said Wednesday.
Woman accused of throwing son off Oregon bridge
The Associated Press, U.S.A., November 4, 2014
NEWPORT, Ore. -- A woman who said she threw her 6-year-old son off a historic bridge on the Oregon coast was arrested after the boy's body was found in the bay, police said.
Police and firefighters in the coastal city of Newport, Lincoln County deputies and the Coast Guard searched the bay with boats and a helicopter after Jillian Meredith McCabe, 34, of Seal Rock called 911 at 6:25 p.m. Monday to report throwing her son off the Yaquina Bay Bridge.
The boy's body was found at 10:23 p.m. in the bay after it was spotted near the Embarcadero Resort, police said.
Affair led to mother murdering her own kids
Days after buying another woman Valentine's Day flowers, a Sydney father came home to find a trail of blood leading him to the bodies of his two young children lying next to their mother, a court has been told.
Australian Associated Press
Aug 24 2009
The woman had given the couple's three-year-old daughter and four-year-old son rat poison and an unidentified pink liquid before smothering them and killing them, court papers said.
She then tried to take her own life, the NSW Supreme Court was told.
Doctors agree the mother, from Canley Heights in Sydney's west, was suffering from "major depression" when she poisoned her children on February 19 last year.
She has pleaded not guilty to the two murders by reason of mental illness.
As her judge-alone trial began, the mother's lawyer told Justice Clifton Hoeben his client didn't think life was worth living after learning about her husband's affair.
New Brunswick woman ruled responsible in burning of baby's body
ST. STEPHEN, N.B. - A New Brunswick judge says a woman who burned and dismembered her newborn son is criminally responsible for her actions.
Becky Sue Morrow earlier pleaded guilty to offering an indignity to a dead body and disposing of a newborn with the intent of concealing a delivery.
Judge David Walker ruled Friday that the 27-year-old woman may have been suffering from a mental disorder when she delivered the baby but that that was not the case when the baby's body was burned and its remains hidden.
It is not known if the baby was alive at the time of birth.
At a hearing last month, the court heard contrasting reports from the two psychiatrists. One said Ms. Morrow was in a "disassociated" mental state when the crime occurred. The other said she clearly planned her actions and understood the consequences.
Mother sentenced to more than two years jail time in connection to death of infant son
The Toronto Star, April 3 2013
A woman has been sentenced to 27 months in prison in connection to the death of her nine-week-old son in a bizarre case where the infant boy's body has yet to be recovered.
Both parents Ricky Ray Doodhnaught, 32, and Nadia Ayyad, 24, have been implicated in the case that dates back to November 2011 when Children's Aid workers along with York Regional Police attempted to seize two children under a court order from a Vaughan home.
Investigators: Mother son afire in blaze that killed both
Associated Press, USA, published in Toronto Star, Oct. 24, 2019
LAS VEGAS USA- A Las Vegas woman who waged a court custody battle for her 6-year-old son set the boy afire earlier this month, igniting a house fire that killed them both, police and arson investigators found. Gasoline was detected on first-grader Gavin Palmer’s clothing, and the deaths of the boy and his mother, Renai Palmer, were investigated as a rare arson murder-suicide, Las Vegas police homicide Lt. Ray Spencer told the Las Vegas Review-Journal for a Wednesday report. The Clark County coroner’s office said Thursday the cause and manner of the two deaths remained under investigation.